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A nous les chèvres !

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A nous les chèvres !
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15 août 2014

Et le bio alors ?

Tiens, personne ne me l'a fait remarquer. Au début, quand nous avons commencé le BPREA, je me suis converti au Bio. Je veux dire, au Bio théorique et réthorique. Comme ça, pour épouser une nouvelle cause,qui me paraissait belle. Et pour faire chier les élèves beaucerons qui m'entouraient alors, et qu'étaient pas bio du tout, comme si ça allait polluer leurs terres. c'est pas que je les aimais pas, mais c'était gratuit, pour favoriser la discussion, lancer le débat comme on dit.

Au fur et à mesure qu'on m'enseignait les diverses maladies et leur remède approprié, généralement chimique et dûment breveté, je m'insurgeai et gravissai un échelon dans la volonté d'être bio. Il y a eu quelques échanges, parfois un peu vifs, mais toujours intéressants, un peu comme au procès de Galilée.

je dois reconnaître aujourd'hui que je ne savais pas trop de quoi je parlais, et j'adoptai simplement une posture idéologique sans véritable fondement, si ce n'est celui de l'apparent bon sens.

D'ailleurs, ma première action lorsque nous sommes arrivés sur l'exploitation, ça a été de badigeonner de Glyphosate la plupart des champs environnants, ces derniers croulant sous les ronces, les chardons et autres adventices. Ca m'a fait mal, comme une naissance. A partir de là, il a fallu que je fasse avec du réel, et pas juste des bouquins et des paroles de prophètes bio.

On venait de me balancer dans la flotte sans que je sache nager, et pour gagner la rive à 3 kilomètres, j'avais le choix entre un bateau pneumatique à proximité, ou tenter d'apprendre la brasse in situ.

Je suis raisonnable, j'ai pris le bateau. Car l'objectif, c'est pas de prouver que je peux nager, mais c'est de vivre longtemps, et ça mérite des concessions. Au début en tout cas.

Il faut malheureusement se rendre à l'évidence. L'environnement de l'agriculteur aujourd'hui, il n'est pas bio. Ne serait ce que l'environnement économique. Si demain je passe en bio certifié, je ne valoriserai pas mieux mes fromages, alors que mes coûts d'alimentation seront du double, et mes rendements moins bons. C'est aberrant, mais c'est comme ça. Je ne vendrai pas plus cher, ou très peu.

Or, si tout le monde était en bio, ça ne poserait aucun problème. Les référentiels seraient différents, et on serait entre nous d'égal à égal. Mais comme ce n'est pas le cas, et que le "chimique" a fait faire des bonds prodigieux en matière de rendement, s'en passer au début m'a d'un coup paru trop risqué, du genre la tribu amazonienne contre les bulldozers. Donc, il nous fallait la béquille, le baudrier, le casque, l'armure, l'airbag, l'ABS. Je n'ai enlevé les roulettes de mon vélo que lorsque j'ai su pédaler correctement et maitriser les autres éléments comme la direction et le freinage.

Alors je fais quoi aujourd'hui ? Et bien petit à petit, je commence à me passer de certaines choses. Il y a des traitements O-BLI-GA-TOI-RES (parce-que- sinon-toutes-tes-chèvrettes-vont-crever-c'est-obligé!!!) que je ne fais plus, parce que chez moi, ça marche bien sans. Et puis des traitements que je ne peux pas abandonner, parce que ça serait la catastrophe immédiate. En matière d'alimentation, je faisais dans le local. Je fais toujours, mais récemment, j'ai commencé à incorporer une dose de bio aussi, et sans doute de plus en plus l'année prochaine. Mais si je l'avais fait dès le départ, on serait déjà mort, ou très mal en point. Tuer le rêve pour des principes, c'est tout le dilemme. Et pourtant, ces principes sont les meilleurs du monde, mais encore une fois, tout dépend si on veut prendre le risque de mourir pour la cause, ou de la défendre plus tard, en étant mieux armé.

 

 

 

 

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2 juillet 2014

On ne l'a pas dit mais il est fini.

Le superbe bâtiment si rustique que tout le monde trouvait très... typique dirons-nous, est remplacé par un tout neuf.

C'était le dernier bâtiment de l'exploitation à faire et c'est du fait maison entièrement. Alex nous a fait un truc superbe avec l'aide de notre woofer favori, Jérôme (qui nous a aidé sur le premier bâtiment pour ceux qui ne suivent pas).

 

Pour souvenir, on avait ça :

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Et maintenant, ça :

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Alex s'est fait un magnifique atelier, il va pouvoir s'amuser.

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Prochaine étape... nous faire un salon.

 

28 mai 2014

Le temps passe...

Et les bébés grandissent.

 

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bebe 2014 1Un des cochons sur la ferme, un truc bizarre.

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27 février 2014

Les petits de l'année

Les mises-bas sont presque terminées, plus que les primipares. Merci à Odile, la responsable de la Ruche qui dit Oui locale pour la visite et les photos.

 

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Les jeunes boucs de l'année qui trouvent que ça bouge beaucoup à côté de leur box.

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25 août 2013

On dit rien, mais on bosse.

Mhhhhh, le dernier post date de février... A mon avis, vous êtes nombreux à avoir déserté le blog depuis. Allez, c'est pas grave, il fallait que je vous montre la dernière construction. Si vous avez suivi les derniers développements, vous savez que j'ai détruit un très ancien bâtiment, puis que nous avons coulé de nouvelles fondations, et depuis, il pleuvait, pleuvait, pleuvait.... Jusqu'en juin. Alors seulement, nous avons pu couler la chape, éléments essentiel pour la suite de la construction, puisque c'est sur cette dalle que nous devions tracer l'épure du nouveau bâtiment. Pour ceux qui nous suivent depuis le début, vous savez que nous avons fait appel à Jérôme, un wwoofer, lors de la construction de la chèvrerie et de la fromagerie. De façon très opportune, nous avons fait appel au même qui entre temps termine une formation de charpentier. Il accepte, et ce sera donc sa première charpente. Et moi aussi.

Après avoir élaboré les plans, j'ai commandé le bois, et hop, nous voilà partis. Scie circulaire, perceuse et ciseaux à bois seront nos compagnons pendant les 10 premiers jours. Dieu que ça n'avance pas !!! Du traçage, du traçage, et encore du traçage. Au millimètre, tout le temps. 35° toute la journée, et en plein soleil. Rien n'avance, rien n'est visible. Et puis un beau jour, c'est l'assemblage de la première ferme. Tout s'ajuste à merveille. Perçage, chevillage, quelques coups de masse à droite et à gauche. On mesure et remesure, les axes et les diagonales. Tout doit tomber bon au demi centimètre près. 

Et puis on lève l'ensemble, grâce au tracteur et un moufle prêté par mon père qui sera d'une utilité redoutable. Et là encore, tout se passe bien. L'ensemble semble vaciller, se tord un peu, et c'est bien normal quand on voit la finesse des pieds. Vite on contrevente tout ça, et on souffle un peu, bien contents que que les trous de fixation dans le béton correspondent avec ceux du poteau.

Super voisin viendra nous aider pour la deuxième ferme avec son tracteur, car il nous fallait alors une nacelle pour fixer les premières pannes.

Le lendemain, nous levons la troisième ferme, puis deux jours après la quatrième, Cette dernière nous donne du fil à retordre car il faut la lever en sens inverse des autres à cause du poteau EDF, et nous avons eu un peu de casse à ce moment, là, mais rien de grave. Faut savoir que c'est la Logan qui l'a levée cette dernière ferme, avec l'attache remorque. Bonne bagnole ça, la Logan.

Après avoir fixé les dernières pannes, au soleil couchant, Jérôme est reparti le lendemain matin. Il part dans quelques mois faire un tour du monde en catamaran, entre 6 mois et 5 ans selon ses prévisions. Ca laisse de la marge.

épure

taille

assemblage

levage

levage 2

calage 1ere ferme

2ieme ferme

3ieme ferme

fini

fini 2

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16 février 2013

Et c'est reparti

Quand je disais que cette année, les naissances allaient être groupées, je ne pensais pas être autant dans le vrai. Nos boucs auront "travaillé" (oui, on est assez pragmatique chez les paysans, même la gaudriole c'est du travail) à peine 10 jours. Fallait-il qu'ils soient consciencieux et motivés quand même. Le résultat, c'est 60 chevreaux nés en 7 jours, soit la quasi totalité des mises bas 2013, à 3 exceptions près. Les autres années, on commençait en février et ça s'arrêtait mi-avril. Là, non. 7 jours, point.

Les premières naissance n'ont été que des triplés et aussi un quadruplé. Autant vous dire que la nurserie est pleine, que ça piaille en chorale du matin jusqu'au soir. La nuit aussi peut être, mais on dort.

En attendant, c'est beaucoup de travail, mais c'est parfait au niveau de l'organisation, sans rentrer dans les détails. Et on est un peu crevés aussi.

Du coup, on recommence le fromage dès demain, et ça va pas être comme l'an dernier où on augmentait notre production progressivement au rythme des mises bas. On commençait à servir un petit client, puis un autre, puis un plus gros, puis un marché. Là, on va directement rappeler tout le monde, et livrer tous azimuts dès la fin du mois.

Les photos de chevreaux, comme de chèvre, c'est jamais simple. Le résultat est souvent médiocre. Mais comme vous êtes nombreux à nous en avoir demandés, en voici, au tout début, avant qu'on soit complètement envahis.

chevreaux 2013 012

chevreaux 2013 021

chevreaux 2013 026

31 janvier 2013

Comme pour les terres, ce blog est en jachère

Comme pour les terres, ce blog est en jachère depuis quelques mois. Les jachères, ça permet de laisser reposer la terre, et quand on dit reposer, c'est tout l'inverse justement, car ça relance tout plein d'activités à l'échelle microscopique. On ne voit donc rien, mais ça fait du bien.

Ce blog donc, est en jachère disais je. Ce ne sont pas les sujets qui manquent. Certains en feraient de pleines pages, mais là, je n'ai pas l'inspiration. Il faut dire que je n'écris qu'en réaction à quelque chose, je suis toujours contre quelque chose, souvent de manière irréfléchie. Vous raconter que j'ai détruit un vieux bâtiment et qu'on a coulé des fondations, ça ne m'amuse pas. Et pourtant, c'est vrai, et ça m'a demandé beaucoup de travail. Mais quel intérêt pour toi lecteur ? Tu m'as déjà vu faire ça. La première fois, oui, ça pouvait être intéressant car il y avait la découverte, mes impressions et puis, chaque journée apportait son lot de plaies, d'échardes, ma main n'était qu'un amas de chair. Quand je portais un sac de ciment, je devais aller voir l'ostéopathe. Si je faisais de la plomberie, c'était toujours en maillot de bain. De la soudure, toujours avec beaucoup d'humour. L'électricité ? Non, je préfère pas y toucher. Disons que j'apprends par l'expérience, et l'électricité n'est pas un professeur très miséricordieux. Alors j'évite. non, tu m'as déjà vu faire tout ça, et le problème, c'est que je le fais mieux à présent.

Les mises bas me diras tu. Et bien, on les attend. Dans quelques jours, dans quelques heures. Les vacances prennent fin. Enfin suis-je tenté de dire. J'aime bien le rythme des traites, des livraisons, causer avec les clients, les collègues paysans, entendre les louanges de certains_ au marché, voir dans la poussette ce qui n'était encore que dans le ventre à la saison passée, et puis enfin, voir si on a bien tout compris de l'année dernière, des bêtises qu'on a faites, parce que faut pas croire, mais l'année qui vient, elle est autant mon partenaire que mon adversaire. L'année qui vient, c'est une grande partie de cartes, avec son lot de hasard et de stratégie. Mais il est difficile de rajuster sa stratégie pendant le jeu. Ce qu'on a semé est semé, et le début de lactation conditionne toute la suite. Je comparerais notre métier au curling. On lance un gros machin sur la glace, et après, on essaye de le diriger avec des moyens frôlant le ridicule en implorant par dessus tout tous les dieux de l'Olympe.

25 janvier 2013

Il ne faut pas croire, ça avance.

Nous en étions à la destruction du dernier vieux bâtiment, nous voici à la préparation du nouveau.

Les fondations sont creusées et le béton est coulé.

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Maintenant, Alex se repose un peu et cogite sur la construction du bâtiment en bois.

15 novembre 2012

Quand ça le prend, ben ça le prend.

Le Alex, si un truc le turlupine, il tourne autour, analyse, tourne ça dans tous les sens. Et ensuite ?

Ensuite, il met un gros coup de pied dedans.

C'est ce qu'il se passe en ce moment, ce bon vieux bâtiment, le dernier survivant de l'ancienne exploitation en fait les frais.

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Je ne donne pas cher de sa peau à ce bâtiment.

 

Et pendant ce temps, ma chèvre préférée, Petit Chien (oui c'est son nom), se la coule douce au soleil. Pour la petite histoire, cette chèvre est un amour, tellement gentille qu'elle se fait mener par tout le troupeau. Elle n'arrive pas à manger correctement alors nous l'avons isolée, elle a son petit enclos pour elle seule et reprend du poids gentiment. Elle apprécie d'être enfin tranquille.

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Et pour finir, le poulailler habité par 5 poules d'un côté et 5 jeunes de l'autre côté.

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Pour Fougasse, c'est terrible cette télé, elle y passe presque la journée à les regarder. Nous n'avons pas intérêt à laisser une porte ouverte...

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9 novembre 2012

Les vacances !

Elles sont là et pour tout le monde ou presque. Plus de traite, on tarie les dernières rebelles (dont Glypho bien sur).

Mais n'allez pas croire qu'on en profite pour regarder l'herbe pousser, on s'occupe.

Dans les nouveautés, nous avons un tracteur (bien que lui, ne soit pas nouveau et loin de là). Une super affaire qui va nous permettre d'être un peu plus autonomes. Alex s'entraîne et on en profite pour gérer les petits trucs pénibles à faire à la main qui traînaient un peu, genre débarrasser des restes de gravats, reboucher la fosse de la fromagerie correctement, etc... Genre avec la pelle et la brouette, on met trois jours, avec le tracteur, plié en une heure.

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Nous avons presque fini la construction du super poulailler de mes rêves qui comprend l'accès aux pondoirs de l'extérieur (sur le côté).

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Et pour finir, le gros noiraud qui a investi le foin dans un truc prévu pour les chèvres, il passe limite la tête. Ce qui ne l'empêche pas de râler contre le foin qu'Alex lui met. C'est un dialogue de grognons entre eux, l'un qui bougonne "tu gâches", l'autre qui lui répond "si tu me mettais du foin et pas de la paille de foin, je gâcherais pas" et "tu auras du bon foin quand tu feras du lait et que tu gâcheras plus ! ". Le gros va même chercher au centre de la botte pour voir si c'est meilleur. 

 

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Voilà les vacances à la ferme !

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